Archive for septembre 2008

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Sayonara

8 septembre 2008

Bonjour à tous. Je sais que je n’ai pas beaucoup alimenté ce blog, mais je tenais à faire un dernier article avant de partir. En effet, il est 4h du matin, mon avion part dans 6h30, je reste éveillé car dormir c’est tricher !

Je vais maintenant vous narrer toutes les péripéties qui me sont arrivées depuis la dernière fois, à commencer par :

Fuji-san to Ame.

Hé oui, j’ai gravi le mont Fuji ! Pas tout seul, on était une belle bande hétéroclite de joyeux drilles, avec deux Français, une Roumaine et deux Coréennes. Le bel imbroglio pour se comprendre, car les Coréennes ne parlent que japonais (et coréen, est-il utile de le préciser). Du coup on alternait entre anglais, japonais, et français pour Julien et moi. Car c’est bien Julien, le seul et l’unique, qui constituait la deuxième moitié du duo de Français. Bref, trève de digressions, venons-en aux faits : nous voulons voir le lever du soleil depuis le haut du mont Fuji, donc pour cela, départ pendant la nuit. Nous sommes partis du camp n°5, sur un total de 10. C’est le camp où le plus de monde prend son départ, et qui est situé vers les 1500 mètres, si je ne m’abuse. Une petite photo de groupe ? Bien.

La montée commence, tous de bonne humeur, avec chacun sa lampe torche et son petit sac à dos. L’aventure, perdu au milieu de nulle part, avec pas âme qui vive à cent lieux à la ronde ! Heu, vite dit. Le chemin est assez facile pour qui a déjà fait de la montagne, il est balisé, et c’est noir de monde à certains moments :

Regardez bien, tout le monde fait la queue. Comme pour le métro, quoi. Braf. Enfin, ça ce n’est pas bien grave, ce qui est plus gênant, par contre, c’est la pluie qui a pointé son nez vers 2h du matin. Et là, carnage total : tout le monde trempé jusqu’aux os (et ce malgé les capes de pluie et autres blousons), gelé, et le pire du pire : du brouillard et des nuages. Partout. On ne voyait plus rien. Rah ! C’est loupé pour le lever de soleil. Alors par dépit, on a rebroussé chemin, car à ceci s’est ajouté une queue interminable, 5 minutes d’attente pour avancer de 2 mètres… Alors zut, faut pas nous prendre pour des touristes, si on va au sommet juste pour être sur le sommet (sans voir aucun lever de soleil), ça vaut pas le coup. Par contre, on est bien montés, on a rebroussé chemin entre la base n°9 et le sommet (base n°10), aux alentours de 3300 mètres d’altitude.

Arrivés en bas sur le coup des 9h30, on était trempés, bien grelottant, maudissant le ciel, mais malgré tout de bonne humeur (ah oui, et puis on avait pas dormi aussi, est-il utile de le préciser).

Shabu Shabu

Le samedi suivant, Frédéric, Ralph et moi sommes invités chez Hirano-san, la responsable des stagiaires de Ricoh. Elle nous avait organisé un repas, pour nous souhaiter un bon voyage, une petite fête d’adieu en quelque sorte. Nous avons mangé un Shabu Shabu, qui n’est autre qu’une grosse casserole d’eau bouillante au milieu de la table, dans laquelle on plonge de très fines tranches de viandes qui cuisent presque instantanément. C’est délicieux ! Bien sûr, on peut ajouter dans l’eau quelques légumes, pour arômatiser tout ça. Une petite photo pour illustrer le tout ?

Et voilà une photo avec tout le monde :

Alors, de gauche à droite : Ralph, Hirano-san, moi-même, Frédéric, et Mamoru-san (le mari de Hirano-san). La personne prenant la photo est Kyôko-san, une amie de Hirano-san.

Après ce très sympathique repas, on se dit au revoir, car on ne se reverra plus…

Dimanche… Karaoke ni ikimashô !

Le lendemain, je retrouve mon ami David en visite au Japon, et à qui j’offre l’hospitalité. Voilà la bête :

La classe.

On se joint à Julien, Ionéla (la Roumaine du mont Fuji) et Son Gyon (une des Coréennes du mont Fuji itou) pour se faire un petit restau, devinez quoi ? Un shabu shabu. Avec viande et légumes à volonté, s’il vous plait.

C’est pas bientôt fini les conneries oui ?

Après s’être bien pété le bide comme il faut, direction… Le karaoke ! Wouhou ! En cadeau, voilà une petite vidéo pour vous montrer comment se présente l’intérieur d’un immeuble de Karaoke. Et voilà que suivent les photos !

Déjà on choisit la chanson dans les immenses répertoires…

Ensuite on lit ce qui est affiché à l’écran (en anglais ou en japonais, selon votre préférence)

Et enfin on chante !

Que voilà une belle soirée de passée.

Onsen

Enfin, quelques jours avant le départ, Julien (encore lui !) nous a tous (Ralph, David, Ludo – copain commun rencontré en cours de japonais à Grenoble – et moi-même) emmenés dans un Onsen. On y est allés jeudi soir, pour éviter la foule. Comment ? C’est quoi un Onsen ? Ce sont tout simplement des sources d’eau chaudes (naturelles) où l’on peut se baigner. C’est chaud, voire même très chaud pour certains, mais ça fait un bien fou. Je n’ai pas pu prendre de photo, mais voilà comment ça se passe.

Tout d’abord, on retire ses chaussures avant d’entrer, on prend une clé pour son vestiaire, on se dirige vers les vestiaires hommes (attention, c’est marqué uniquement en japonais, ne pas se tromper) et… on se met tout nu. Ensuite, direction la douche ! Plusieurs petites douches sont alignées devant de petits tabourets, avec gel douche et shampooing à portée de main. On se savonne, il s’agit d’être bien propre avant d’entrer dans le bain !

Une fois ce rituel terminé, on se dirige dehors (il y a des grandes palissades, on ne nous verra pas tout nus) et on découvre un superbe cadre : plusieurs bassins disséminés entre des rochers, des arbres, le tout très bien entretenu. C’était assez petit, mais très agréable. En plus, il pleuvait un peu, ce qui rendait encore plus sympathique la baignade dans l’eau chaude. Il y avait trois principaux bassins : un froid (20°C), un chaud (37°C) et un plus chaud encore (42°C). Le principe, c’est de se poser dedans, et de se prélasser. Il y avait même un petit tonneau rempli d’eau, où l’on ne pouvait entrer que tout seul. Ça faisait très Love Hine, pour ceux qui connaissent (par exemple Pierrot). Ah, dernier truc, l’eau était toute noire, car provenant réellement des entrailles de la terre (brr).

Conclusion

Voilà, il est venu le temps de conclure, car la France me tend ses bras. J’ai passé de très bons moments ici, eu de très bonnes expériences, et appris beaucoup de la culture japonaise (et je ne parle pas des manga & consorts). Merci à tout ceux qui ont suivi ce blog, qui ont posté leurs commentaires, qui sont venus me voir (Ophélie, Maman, David) et aussi à Julien, qui m’a fait découvrir beaucoup de choses.

Je suis triste de quitter ce pays si riche d’inconnus, et dont je n’ai pas eu le temps d’étudier toutes les facettes. J’espère y revenir, pour revoir les gens que j’y ai rencontré, et pour voir ce que je n’ai pas pu voir ! Au Japon je dis… さようなら。(Sayônara)

Cependant, je suis content de rentrer en France, ma chérie, mes amis et ma famille me manque, à vous tous, merci de m’avoir lu. Je vous salue tous bien bas, et je vous dis… à très bientôt !

Merci.